Les premiers jours du moi de Mai sont, depuis de nombreuses années maintenant, des jours dédiés au souvenir, à la mémoire et à la célébration de luttes et résistances pas si éloignées de nous que cela.
Le 1er Mai est célébré, en France comme dans de nombreux autres pays, comme le jour international des Travailleurs. Cette journée annuelle a été instaurée à la fin du 19ème siècle comme un jour portant les revendications liées à la réduction du temps de travail.
Ce jour est devenu par la suite une journée du souvenir des combats et des luttes menés par les ouvriers pour reconnaître leurs droits.
Il prend sa source aux Etats-Unis en 1886 à Chicago, dans un conflit mené par les syndicats qui réclamaient à cette époque l’instauration de la journée de 8 heures. La date du premier mai avait été choisie car elle correspondait à l’époque au début de l’année comptable pour les entreprises.
L’autre date à retenir de ce début du mois de Mai est bien entendu le 8 mai et la commémoration de la fin de la guerre de 1939-1945.
Cette année, outre la traditionnelle célébration, en mémoire des soldats et résistants morts au combat pour défendre l’idéal de liberté et d’égalité entre tous les hommes, une association d’anciens combattants (l’ARAC) a organisé aux Clayes un débat autour d’un film dont le sujet était la création du Conseil National de la Résistance (CNR).
L’invité, appelé ce soir-là à témoigner de cette page plus qu’importante de notre Histoire collective, était un ancien Résistant. Mr Léon LANDINI a fait partie de ceux qui ont contribué à ce rassemblement de toutes les composantes politiques de l’époque qui avait pour but de préparer un système politique prêt à être mis en place immédiatement au sortir de la guerre. A droite : J-C. Soulier (Président de l'ARAC) et
N.Hue (Conseiller municipal)
C’est donc au CNR, composé de socialistes, de communistes et de gaullistes entre autres que nous devons : l’instauration de la sécurité sociale, du SMIC, de la retraite, des allocations familiales ou encore du droit au travail et au repos avec le rétablissement de la semaine de 40 heures.
La nationalisation des secteurs clés de l’économie tant dans l’industrie que les banques et compagnies d’assurance ainsi que tous les secteurs clés de la production d’énergie était aussi un élément important du programme, dont le but était de casser les monopoles, ainsi que de redistribuer à l’ensemble des Français une richesse commune. Nous devons aussi au CNR le rétablissement de la liberté de la presse, une réforme profonde de l’enseignement mais aussi la création des comités d’entreprise.
Photo : Fondation de la résistance : fondationresistance.org
Ce programme qui conditionne encore notre vivre-ensemble se doit d’être défendu jour après jour, pied à pied et surtout amélioré, afin que cette idée d’égalité entre les hommes ne reste pas un simple concept qui se voit mis en avant uniquement lors de situations de crise ou de conflits intérieurs comme extérieurs.
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