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2 avril 2015
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11:58
Après les dernières élections départementales, plusieurs évidences s’imposent (mais pas pour tout le monde, hélas …) :
- Ces élections ont été marquées par une abstention record : la moitié des électeurs ne se sont pas déplacés, transformant ainsi le suffrage universel en une sorte de suffrage censitaire (dont les élus s’accommoderont sans doute …) ; mais la démocratie n’y gagnera pas ;
- La majorité UMP détient désormais la totalité des sièges du département alors qu’elle ne représente que 60 % environ des électeurs votants (et environ un quart des inscrits …), la démocratie aura à nouveau du mal à s’y retrouver.
Sur le fond, c’est encore plus grave :
- Cette majorité, dirigée par un récent repris de justice, n’avait jusqu’alors à peu près rien fait – sinon engager, aux frais des habitants des Yvelines et pour des sommes astronomiques, des études pour des projets clinquants et délirants, comme la construction d’un circuit de Formule 1 ou la création du Nouveau Rolland Garros dans les Yvelines. Ces deux projets n’ont évidemment jamais vu le jour, mais l’argent a bien été jeté par les fenêtres …
- en sanctionnant la politique nationale du gouvernement, alors même que les candidats locaux n’était en rien concernés par cette dernière, les électeurs se sont clairement trompés de cible : dans les Yvelines la majorité sortante n’était pas de gauche mais de droite – et c’est bien le bilan catastrophique de celle-ci qui aurait dû être sanctionné.
En ce qui concerne le canton de Plaisir, c’est encore pire :
- Sur le programme des candidats élus : aucun programme en fait – sinon la reprise des programmes municipaux ( !), de tout ce qu’ils avaient promis et qu’ils sont dans l’incapacité de tenir – en demandant aux conseil départemental de le financer à leur place, alors que tout cela ne relève en rien du Conseil Départemental, qui ne financera évidemment rien !!! Il y a là plus qu’un aveu d’impuissance, quelque chose qui relève soit du cynisme, soit de l’incompétence. Mais cela a fonctionné auprès des électeurs, on touche peut-être là aux limites de la démocratie.
- Sur les candidats eux-mêmes : le maire de Plaisir, Mme Kohlmansberger, ne sera jamais titulaire que de quatre (4 !!!) mandats électifs. On imagine bien qu’elle ne fera pas grand-chose pour le Conseil départemental. Le candidat des Clayes, totalement inconnu des Clétiens n’est guère plus identifié au Conseil Municipal où personne n’est sans doute capable de citer un grand projet qu’il aurait piloté au service de la ville (pour cause ?). On pourra ajouter que, depuis plusieurs années, les élus de Plaisir et des Clayes ne se supportent pas et que les deux nouveaux élus constituent ainsi un beau binôme … Aux Clayes même, il n’est pas certain que le nouvel élu ait bénéficié du soutien de toute la majorité municipale …
En bref, ces résultats peuvent laisser rêveurs – ou consternés.
(Même si les résultats de la liste d’opposition aux Clayes ont été très honorables).
Pour l’avenir des Clayes et des Clétiens, il importe d’être plus que vigilants sur deux chantiers extrêmement importants, très proches dans le temps et que le succès de la majorité aux élections risque de rendre encore plus redoutables – deux chantiers importants et deux grandes menaces :
- L’abandon, sournoisement évoqué en conseil municipal du principal projet présenté dans le programme de la majorité lors des dernières élections municipales (pratiquement leur seul projet !) : la réhabilitation du centre de loisirs des Bruyères, le principal centre de loisirs des Clayes. Travaux annulés, définitivement, terrains et locaux « reversés dans le patrimoine foncier de la ville », annonce évidente d’une future opération immobilière d’envergure (les locaux libérés de l’IME sont très proches) – pour une municipalité au bord de la faillite et qui ne parvient à rétablir son « équilibre » budgétaire qu’en vendant tout son patrimoine foncier. Le patrimoine des Clétiens plutôt – qui jamais n’ont été informés, prévenus de toutes ces manœuvres.
- Le marché des Clayes, inséparable de l’histoire de la ville : avec la perspective d’un déplacement « provisoire » dans un cadre beaucoup plus réduit (le parking adjacent, pour la réalisation de travaux « d’amélioration ». On sait très bien que lorsqu’un marché est totalement transformé, réduit dans des proportions drastiques, il ne peut jamais retrouver son rayonnement précédent. Et puis l’opportunité serait belle d’une nouvelle opération immobilière mirobolante dans un quartier très porteur. La réhabilitation d’un nouveau marché flambant neuf, financé par une municipalité aux finances exsangues ? Les promesses n’engagent jamais que ceux qui les croient.
Démocratie ?
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