La révision du PLU aux Clayes sous Bois – Ce qu’en disent les élus de l’opposition

Le 6 septembre dernier, les élus de l’opposition ont organisé une réunion publique afin de présenter aux Clétiens leur point de vue  concernant la révision du PLU (Plan local d’urbanisme). Voici quelques éléments de leur réflexion…

-    La méthode employée : une concertation a minima avec les habitants = trois réunions en fin d'année 2010 (1 par quartier) ; puis la même chose pour la concertation préalable à l'enquête publique, les 2, 6 et 7 décembre 2011 ; une annonce très discrète en page 18 du journal municipal « Expression » de juillet 2012 (de 20 pages…) concernant la mise en place de l’enquête publique ; cette dernière réalisée entre le 25 juillet et le 10 septembre, période où les habitants sont peu présents ; l'intégralité des documents depuis peu de temps en possession des élus de l'opposition ; pas de publication des informations sur cette révision du PLU sur le site internet de la ville. A noter que la plupart des villes mettent un maximum d'information de ce genre à la disposition des habitants de façon à ce que ceux-ci puissent avoir accès à tout moment, en toute liberté, aux informations auxquelles ils ont droit et puissent prendre le temps de se faire une opinion en toute connaissance de cause. Aux Clayes, cette transparence ne semble pas devoir être la règle.

-   L'absence de perspectives concernant la ville : c’est à partir d’enjeux préalablement définis que devrait être élaboré un PLU : quelle ville veut-on ? les habitants, les activités, les espaces, les transports, les services offerts ou à offrir… Aux Clayes, rien de ce genre. Aucune vision d'ensemble ; seuls semblent compter les desiderata des promoteurs.…

-  Pas de concertation avec les villes voisines pour élaborer un projet harmonieux et cohérent ; ceci sans doute en raison d'un refus flagrant de l’intercommunalité…

-    L'absence de plan de circulation préalable (« il serait dans les cartons ») ni de plan local de déplacement urbain, alors qu'ils devraient être élaborés avant d'entreprendre toute nouvelle construction.

-    Les objectifs 2004 n'ont pas été non atteints : même diagnostic de la situation en 2004 pour l’élaboration du PLU que celui établi aujourd’hui : la population vieillit, les jeunes quittent la ville car les logements construits sont beaucoup trop chers à l'achat ou à la location… Des logements ont été bâtis et pourtant une école et des classes ont été fermées, témoignant une accentuation du vieillissement de la population. La ville continue à renoncer à toute maîtrise foncière… les promoteurs immobiliers sont les maîtres en la matière (NDLR : on aurait d’ailleurs pu leur demander d’élaborer eux-mêmes le PLU !)…

Et pourtant d’importants enjeux concernent l’urbanisme : 30000 demandes de logements sont en attente dans les Yvelines ; une densification est incontournable, mais pas n’importe comment, ni n’importe où, ni à n'importe quel prix ; le développement de l’habitat doit correspondre aux besoins de la population et aux enjeux et perspectives définis en concertation avec les habitants.

Non, un maire n’a pas les mains liées face aux promoteurs immobiliers. Le maire à toute liberté pour définir et mettre en place des règles qui ne créeront pas un formidable appel d'air comme cela a été aux Clayes où les promoteurs se sont engouffrés et harcèlent dorénavant sans relâche les propriétaires de pavillons pour construire à la place des immeubles !

Les terrains appartenant à la ville peuvent ne pas être bradés aux promoteurs… la municipalité peut acquérir des terrains privés notamment via l'agence foncière du département – et choisir les promoteurs qui construiront les logements répondant aux besoins des habitants.

Le PLU doit être un outil d'aménagement au service du bien-être de tous. Aux Clayes, force est de constater qu'il n'a été et ne sera encore, a priori, qu'un outil mis au service des promoteurs et des investisseurs.

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